Leçon 7Se battre 300 jours... pour quoi ?

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Souviens-toi de moi

Verdun, côté français, c’est "le hachoir". Côté allemand, ce sont "les meules de la mort". En tout, environ 163 000 soldats français et 143 000 soldats allemands ont été tués pendant ces 10 mois.

 Alphonse Prévost, La boue,

terre cuite, Musée du Mémorial de Verdun. Photo : © Mémorial de Verdun, Pierre Antoine

Ces morts, ils sont partout sur le champ de bataille, engloutis par les obus. Verdun est la première bataille où il y a autant de disparus (100 000 côté français) : l’une des plus grandes peurs du soldat est de mourir anonyme, sans que ses proches ne puissent venir se recueillir sur sa tombe.

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Témoignage de Romain Darchy, agent de liaison au 408e régiment d'infanterie, qui décrit en mars 1916 le calvaire de l'ensevelissement

Darchy s'en est heureusement sorti, contrairement aux milliers d'autres soldats qui ont disparu à tout jamais sur le champ de bataille de Verdun. 


Dès la fin de la guerre, le champ de bataille tout entier devient un lieu de pèlerinage. On y érige des monuments, des cimetières, et des cénotaphes pour ceux dont on n’a pas retrouvé le corps. On estime qu’il reste encore à l’heure actuelle près de 80 000 dépouilles sur le terrain.

Le Monument aux Enfants de Verdun Morts pour la France

Photo : Dudva, CC BY-SA 4.0

De nombreux soldats sont considérés comme "disparus", sans trace de leur corps : le champ de bataille tout entier devient donc un lieu de pèlerinage pour leurs proches.