Leçon 3Des soldats en enfer

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Pas le temps !

Sans l’efficacité remarquable de la Voie sacrée, ravitailler le front de Verdun de manière à assurer sa défense n’aurait pas été possible. Voyons son organisation :

Seuls les véhicules à moteur peuvent l’emprunter. Les autres empruntent des axes secondaires.

La route est découpée en 6 tronçons dirigés chacun par un officier intransigeant. Il empêche toute interruption de la circulation.

Les dépôts de vivres et de munitions sont aménagés tout au long de la voie, mais à l’écart. Toujours pour que le flux ne s’arrête jamais.

Un millier de soldats jette en permanence des pierres sous les roues des camions, afin que la route reste carrossable.

En mars, la route est capable d'absorber le passage de 400 000 soldats. Et cette organisation se perfectionne au fil des mois : en septembre, sa capacité de transport est doublée !


Pas étonnant que cette Voie sacrée soit entrée dans le mythe de Verdun.

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  1. Camion Berliet exposé au Mémorial de Verdun
  2. Camions en route. Photo : D.R.
  3. Dépôt de munitions français dans les lignes arrières de Verdun. Photo : Willy John Abbot
  4. Voie sacrée en cours d’empierrement, collection La Contemporaine (Val.209/152)

Matrice des bornes de la Voie sacrée,

Mémorial de Verdun. Photo : © Mémorial de Verdun

Avec la Voie sacrée, les Français établissent une logistique de transport d'une efficacité redoutable.